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Initiatives de Yoshino

Connaissez-vous vraiment les cerisiers de Yoshino ?

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Quand avril vient, les cerisiers commencent soudainement à fleurir.

Chaque année, vous voyez les gens se rassembler sous les cerisiers à la télévision.
Avec l’arrivée du printemps, les gens retrouvent le sourire.
Ils apprécient la vue des cerisiers devant les châteaux, dans les parcs ou en bord de rivière. Au Japon, on considère que leur bourgeonnement marque le début des quatre saisons.
La fleur de cerisier est très spéciale pour nous, les Japonais.

 

J’aimerais donc vous en parler un peu plus aujourd’hui.

Les cerisiers de Yoshino ont été plantés il y a plus de mille ans, et sont depuis entretenus par la main de l’homme. Inextricablement associés au mont Yoshino, les cerisiers se marient naturellement à la nature, à l’histoire et aux édifices religieux du village.

Si les lieux d’observation de cerisiers sont plus nombreux chaque année, ceux de Yoshino restent associés aux croyances de la montagne et sont sacrés. Ces arbres sont encore aujourd’hui protégés et entretenus par les fidèles du Shugendo et par les locaux. Ainsi, saviez-vous qu’à l’origine les cerisiers du mont Yoshino n’ont rien à voir avec le hanami ? (…même si c’est ce qui attire de nombreux visiteurs de nos jours, y compris de l’étranger)

Beaucoup de cerisiers du mont Yoshino sont de la variété Cerasus jamasakura, une espèce sauvage qui pousse naturellement depuis des temps anciens.
Contrairement au Prunus yedoensis, ou cerisier Yoshino, dont les feuilles apparaissent après les fleurs, cette variété voit les deux pousser en même temps.
Et là où le cerisier Yoshino se propage par greffe, le Cerasus jamasakura pousse à partir de graines, et on dit que ces arbres vivent de 100 à 400 ans.
Ainsi, les terrains en pente du mont Yoshino étaient propices à leur expansion.

Cela étant, certains estiment que la vitesse de croissance des cerisiers du mont Yoshino, surnommé le « mont aux trente mille cerisiers », a diminué au cours des dernières années.
Pour déterminer l’état actuel des choses et remédier aux éventuels problèmes, une « École des cerisiers du mont Yoshino » a été établie. Elle associe des acteurs du public et du privé, avec le soutien de certaines entreprises, et mène des activités de préservation.
Pour favoriser l’expansion des cerisiers, l’école expérimente diverses approches avec tout un ensemble de méthodes de plantation, d’engrais, de sols et de soins. Cependant, ce travail dans des plantes raides nécessite beaucoup d’efforts et d’argent.
Ces efforts constants pour protéger les cerisiers constituent une mission cruciale pour les habitants de Yoshino, et font peser une charge particulièrement lourde sur la « Société de préservation du mont Yoshino ».

La vue de ces cerisiers et de leurs fleurs sur une montagne raide est impressionnante pour quiconque.
La protection de ce panorama est un travail qui dure tout au long de l’année, avec la coupe et le replantage des arbres morts ou encore l’élimination du sous-bois et de la mauvaise herbe.
Une autre pratique, en place depuis plus de 70 ans à l’école primaire locale, voit les écoliers recueillir des cerises au mont Yoshino, planter leurs graines dans le jardin de l’école, puis rendre au mont Yoshino les arbustes avant de passer au collège. Cette belle tradition est née en 1948 dans l’école primaire du mont Yoshino, aujourd’hui fermée, et perdure à l’actuelle école primaire de Yoshino.

« Qu’est-ce qui fait la beauté des cerisiers du mont Yoshino ? »
Pour moi, leur beauté est avant tout le fruit des efforts constants de toutes ces personnes. Au mont Yoshino, les cerisiers sont protégés depuis des temps anciens.
Les gens ne s’amusent pas à casser leurs branches pour décorer chez eux.
Ici, on dit même que « Qui casse une branche finira par se casser un doigt » (que cette prophétie se réalise réellement ou non, nous l’ignorons à ce jour).

C’est grâce à cet esprit que le mont affiche la beauté qu’on lui connaît au printemps.
Cependant, et malgré tous ces efforts, la situation devient de plus en plus difficile, et l’école des cerisiers du mont Yoshino doit désormais employer une approche scientifique.

Les activités nécessaires à la protection sont très variées.
La maladie et les dégâts causés par les insectes se répandent depuis les arbres morts. De plus, ces arbres nécessitent beaucoup de lumière pour leur croissance, et il est donc important de calculer minutieusement leur espacement lors de la plantation.
L’élagage régulier et la coupe des arbres gênants font aussi partie des tâches nécessaires.
Après avoir coupé les branches, il est également indispensable de protéger les points de découpe avec des produits pour éviter leur pourrissement (c’est pourquoi vous verrez une substance noire recouvrir les branches qui ont été élaguées).

Chaque cerisier doit faire l’objet de soins individuels.
Idéalement, il faudrait pouvoir garder la trace de l’état et du traitement de chaque arbre. Mais au vu de leur nombre et de la difficulté d’accès à ce terrain en pente raide, les efforts et les coûts sont considérables.
Cette activité est cruciale pour pouvoir transmettre les cerisiers aux générations futures, et le village de Yoshino s’emploie chaque jour à protéger ce qui représente l’un des plus grands symboles du Japon.

Ces dernières années, on dit qu’il devient de plus en plus difficile de prédire la période de floraison des cerisiers. Selon les endroits du même mont, certains arbres sont en fleurs et d’autres non.
C’est un phénomène fréquent, que ce soit à cause du changement climatique ou des particularités de chaque arbre.

Les cerisiers en fleurs du mont Yoshino, de Shimosenbon à Kitasenbon, offrent une vue magnifique.
Au début de chaque année, les villageois évoquent immédiatement la saison des cerisiers. Ce sentiment se retrouve même en dehors de la préfecture, où les gens attendent avec impatience le nouveau printemps.

La prochaine fois que vous observerez la montagne recouverte de cerisiers, gardez à l’esprit l’histoire millénaire de ces arbres soigneusement protégés, et n’oubliez pas qu’il s’agit d’un trésor du patrimoine mondial qu’il convient de préserver et transmettre aux générations futures.

Okita-san

Okita-san

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